BienVu #13 : Comment ne pas se faire enfermer par les outils no-code ?
Aujourd’hui, nous aborderons le sujet du "vendor locking" ou comment les produits et les services essayent de nous enfermer.
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Comment ne pas se faire enfermer par les outils no-code ? #vendorlocking
Bien Joué #3 : notre série build-in-public continue, on vous dévoile les dessous de Bienfait.
1. Un petit tour du côté de notre contenu 📚
Les 3 des outils pour automatiser la génération d’un document en 2023 : La génération de document est sans doute l’un des besoins les plus communs à n’importe quelle entreprise, association, organisation ou porteur de projet. On passe énormément de temps à créer des documents, que cela soit pour formaliser une proposition commerciale, facturer un service, présenter un projet, attester d’une certification ou d’une inscription. On vous en dit plus dans cet article.
Paternité et no-code sur le podcast Papa Velours : nous sortons un peu de notre ligne édito pour vous parler de cet épisode de Papa Velours (animé par Simon) avec comme invité Thibault Marty, CEO de Ottho, une valeur sûre de la formation no-code en France. Une heure de conversation sur la paternité, l’entrepreneuriat et forcément un peu le no-code.
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Comment ne pas se faire enfermer par les outils no-code ?
Le “vendor locking” est un problème commun dans de nombreux domaines technologiques, y compris dans le monde du no-code. On peut le définir comme la dépendance d'un utilisateur à un fournisseur de services, qui peut limiter sa capacité à changer de fournisseur ou à s'adapter à de nouveaux environnements. Dans le contexte des outils no-code, cela signifie que vous pouvez être enfermé par une application donnée voire par le prestataire qui vous a accompagné sur l’intégration de l’outil.
Les causes du “vendor locking” dans les outils no-code
Les outils no-code sont souvent caractérisés par des fonctionnalités propriétaires qui sont conçues pour être utilisées sur leur propre plateforme. C’est dans l’intérêt de l’outil de vous garder le plus longtemps. C’est d’ailleurs un des indicateurs le plus regardé dans le monde des SaaS : le taux d’attrition (le pourcentage de clients perdus qui ne renouvellent pas leurs achats ou qui quittent l’entreprise sur une période donnée). Mais l’intérêt de l’éditeur n’est pas aligné avec le vôtre. Votre intérêt est d’être libre. L’éditeur va donc tout faire pour vous faire rester :
Impossibilité d’exporter (csv ou code), mais faciliter d’imports
Difficulté aux transferts de données (vers l’extérieur)
Fermeture des APIs
Abonnement annualisé avantageux
Évolution des offres et des fonctionnalités associées
Mais l’enfermement peut aussi venir des prestataires de services :
Abonnements des outils pris à votre place
Documentation partielle pour l’administration de l’outil
Non-partage des accès en production
Ces pratiques vont restreindre votre liberté de changer d’outils et de prestataires. Quelles en sont les conséquences ?
Conséquences du vendor locking sur vous
Qui dit manque de liberté, dit dépendance. Vous devenez dépendant d’un produit ou d’un service et vous n’avez plus de levier de négociation auprès de lui.
Le premier impact est celui du prix.
Prenons Zapier, outil d’automatisation facile d’utilisation, gratuit dans un premier temps et que l’on recommande chaudement d’ailleurs pour commencer dans le merveilleux monde des automatisations.
Ils s’intègrent avec tous les outils, du coup vous allez connecter un, puis deux, puis cinq outils entre eux. Vous allez construire une série de “zaps” (scénario d’automatisation), comprendre la puissance de l’automatisation. Rapidement vous allez devoir passer sur un plan supérieur, puis un autre. Puis sans vous en rendre compte (ou presque), pour vos 10.000 opérations par mois, vous allez devoir payer plus de 100€ mensuellement.
On va donc vous dire de passer sur Make qui pour le même nombre d’opérations coûtent 10 fois moins cher. Sauf que vous allez devoir migrer toutes vos automatisations d’un service à un autre. Tout refaire. Tout reconnecter. Tout tester. Avec une logique un peu différente parfois. Coût de migration : entre 1000 et 5000€ selon le nombre de vos automatisations. Du coup, vous allez peut-être rester sur Zapier. Pour combien de temps et donc d’argent ?
Le second impact est celui du manque d’objectivité sur les fonctionnalités.
Si vous ne jurez que par un outil, vous risquez de vous faire enfermer dans sa façon de fonctionner et ses fonctionnalités.
Si l’outil ne permet pas de faire certaines choses, vous allez procéder à des contournements, alors que potentiellement c’était le bon moment pour changer d’outils.
Si vous parlez à un expert Softr qui ne maîtrise que cet outil, il ne saura pas forcément bien vous conseiller sur le moment où il faudra passer sur WeWeb ou Bubble. Si vous parlez à un expert Gilde, il vous conseillera Glide pour tous vos besoins, alors que cela ne sera pas toujours l’outil le plus pertinent en fonction de votre besoin.
C’est d’ailleurs pour cela que chez Bienfait nous voulons rester agnostiques des outils. Certes, nous ne serons pas les meilleurs sur certains outils, mais au moins nous ne serons pas enfermés.
Dernier impact : la perte le contrôle.
Le no-code redonne le contrôle, mais si vous confiez sa puissance à un éditeur ou à un prestataire, vous risquez de perdre la main.
Oui pour confier une partie de vos outils chez des éditeurs et des prestataires, non à la dépendance totale vis-à-vis d’eux.
Comment éviter ou limiter le vendor locking ?
Tout d'abord, il est important de sélectionner des outils qui sont compatibles avec d'autres outils et plateformes. De plus en plus (bien que nous alertions sur le contraire un peu plus haut), les outils no-code sont ouverts, que ce soit de par leurs APIs ou par des fonctionnalités d’import et d’export efficaces.
Ensuite, il va être important de choisir l’outil le plus adapté au besoin du moment et au besoin du futur proche afin de limiter les changements d’outils, qui peuvent être coûteux. C’est un doux et savant mélange entre la sélection d’un outil un tout petit peu surdimensionné par rapport au besoin actuel mais pas trop non plus pour être pertinent tout de suite. Cela nécessite une connaissance des forces et faiblesses des outils du marché, de leurs fonctionnalités et de leurs plans tarifaires.
Nous l’évoquons dans chacune de nos newsletters mais il est important de le rabâcher : documentez. La documentation est une des clés pour garder la main sur vos outils, que ce soit vis-à-vis d’un éditeur pour migrer vers un autre outil, ou vers un prestataire pour reprendre l’administration d’un produit.
Pour finir, il nous paraît primordial d’insister sur ce point : développer des compétences transférables vous rendra libre. Libre de travailler sur plusieurs plateformes no-code, de bénéficier du meilleur de chaque outil mais aussi d’utiliser au mieux les compétences des têtes bien faites qui travailleront sur vos projets.
En bref :
Une des promesses du no-code est la liberté : liberté de créer sans savoir coder, liberté de faire les choses par soi-même, liberté de tester, liberté d’échouer, liberté d’apprendre.
Ne donnez pas votre liberté à n’importe qui et à n’importe quel prix.
Gardez en tête (bien faite) nos recommandations.
Bien Joué #3 : Préparer le printemps, bilan de notre mois de mars 2023
Nous continuons notre série “Build In Public”, voici nos retours sur le mois de mars.
🎨 Marque :
Paul a donné une masterclass sur le no-code à une école de communication à La Rochelle la semaine dernière. Certaines écoles ont (enfin) compris que le no-code était plus qu’adapté pour les étudiants et nous sommes ravis de continuer à notre échelle la démocratisation du no-code en France.
Nous sommes en pleine réflexion sur notre positionnement et nous vous dévoilerons bientôt nos nouvelles offres (quelques indices ci-dessous).
💰 Vente :
Sur le mois de mars nous avons accueilli 2 nouveaux clients (en plus de la dizaine d’accompagnements en cours) :
Un pour notre Studio (pour faire passer vos projets de 0 à 1)
Un pour notre offre d’audit des processus digitaux
⚙️ Opérations :
Nous sommes en phase de stabilisation de nos processus opérationnels pour mieux comprendre ce que nous pouvons améliorer pour le semestre 2.
💸 Finance
Voir focus 1
🏦 Focus 1 : générer de la trésorerie pour recruter > Bien se payer avant de recruter
Nous avons pris une décision importante concernant notre focus 1 : bien se payer avant de recruter. Pourquoi ?
Être confort mentalement, pour nous et pour nos proches
Pour ne pas croître à tout prix
L’envie d’attendre avant de recruter vient aussi de notre besoin d’avoir des bases solides à deux avant de croître (un peu comme un couple avant d’avoir des enfants, c’est important de bien se connaître à deux).
🧮 Focus 2 : établir des KPIs clairs pour piloter sereinement
Nous commençons à avoir des bonnes routines et de bons automatismes sur le suivi de nos KPIs.
Nous avons une vision claire de notre visibilité, de notre génération de leads, de nos conversions, de notre temps passé et de notre santé financière.
Nous sommes fin mars 2023 et nous sommes là où nous voulions être. Le prochain trimestre sera celui du positionnement et de la clarification de nos offres pour continuer à apporter de la valeur à nos clients actuels et futurs.
ps : et si vous voulez écrire le futur avec nous, commençons par un premier rendez-vous.