BienVu #9 : Le no-code peut-il vous permettre de passer à l'échelle ? 🪜
Aujourd'hui nous parlerons de la sortie de notre livret vert, de notre sujet de la semaine (le #scale) et du premier épisode de Bien Joué, notre projet de "Build In Public".
🌍 Le livre vert no-code & climat est sortie !
Après 3 mois d’écriture, notre livret vert est enfin prêt !
Vous pouvez le télécharger directement sur ce lien !
Une préface de Laurent Carrié, Head of Tech Factory chez L'Oréal, suivie de 90 pages documentées sur le no-code et le climat (bravo à Rémi pour la rédaction). Une première en France !
Nous sommes bien évidemment preneurs de vos retours !
✍️ Le sujet de la semaine : Le no-code peut-il vous permettre de passer à l'échelle ? 🪜
Arriver à scaler son produit, c’est-à-dire à faire fortement croître son activité sans faire croître ses coûts d’autant, est le but de toute personne qui se lance dans sa conception. Les outils no-code ont la réputation d’être de formidables outils pour commencer son activité, tester son produit, acquérir ses premiers utilisateurs. Cette image, très associée à la phase de “MVP”, minimum viable product, sorte de première version de votre application, est selon nous incomplète.
Réponse courte : globalement, oui, vous pouvez faire confiance aux outils no-code pour développer votre activité.
Réponse longue :
Tout d’abord, essayons de définir ce qu’est le “scale”.
Selon nous, vous ferez face à un potentiel problème de scale si vous vous retrouvez dans l’une de ses situations :
Votre nombre d’utilisateurs est croissant, les actions réalisées à travers votre produit augmentent significativement. Vous cherchez à développer de plus en plus de nouvelles fonctionnalités.
Votre infrastructure technique doit assimiler beaucoup plus de charge, de manière continue.
L’équipe qui s’occupe de développer techniquement votre produit augmente.
On pourrait aussi rajouter la notion de sécurisation de votre projet car à mesure que celui-ci croît il devient une cible de plus en plus intéressante.
Premier mythe : vous allez être vite limités en termes de fonctionnalités.
C’est sans doute la croyance la plus erronée de toutes, celle qui consiste à penser que le no-code ne permet pas de développer un grand nombre de fonctionnalités différentes. Si on met de côté les limites de fonctionnalités inhérentes à l’outil que vous choisissez, les outils no-code offrent au contraire une grande liberté dans le développement de nouvelles fonctionnalités.
C’est un des qualités principales de ces outils.
Attention tout de même à ne pas empiler les fonctionnalités couche sur couche, le tout doit rester cohérent en termes d’architecture technique, autrement vous risquez de devoir enchaîner les périodes de “factoring”, moment où l’on retravaille complètement un pan de l’application pour le rendre plus robuste.
La plupart des outils no-code peuvent accueillir beaucoup de fonctionnalités au fil du temps et à un rythme bien plus soutenu qu’un projet de développement “classique”, à condition d’avoir des fondations solides.
Deuxième mythe : le no-code n’est pas adapté à un grand nombre d’utilisateurs.
Ici, au-delà du nombre d’utilisateurs qui est très relatif on parle avant tout de performance. Un grand nombre d’utilisateurs signifie que la charge imposée à votre infrastructure technique augmente fortement et que cela peut entraîner un risque de baisse de performance globale de l’application.
Tout d’abord sachez que derrière les outils que vous utilisez pour construire votre application il y a des équipes de développeurs dont le métier est de faire en sorte que ce que vous avez construit fonctionne pour le plus grand nombre. Aucun outil no-code n’est développé pour une base restreinte d’utilisateurs. Bien que cela paraisse assez “bateau” comme argument, il est toujours bon de le rappeler.
L’avantage d’utiliser un outil no-code pour son projet est qu’il est très souvent basé sur le cloud, vous déplacez ainsi la charge de la performance aux principaux acteurs du marché. Bubble est par exemple construit sur AWS et vous pouvez tout à fait utiliser un Xano ou Firebase si vous le souhaitez.
Beaucoup d’entreprises utilisent actuellement des outils no-code pour une partie de leur produit, on pense notamment à Collective, Getaround ou Cuure. Ces entreprises font face à un afflux de nouveaux utilisateurs toujours plus important.
Enfin, si vous avez besoin, même momentanément, d’augmenter la performance de votre projet, sachez que la plupart des outils no-code proposent des tarifs adaptés à vos besoins. Pour reprendre l’exemple de Bubble.io, l’entreprise propose cinq niveaux d'abonnement : Gratuit, Personnel, Professionnel, Production, et “Dedicated”. “Dedicated” est destiné à ceux qui vont au-delà des possibilités des plans standards, ici les performances seront "faites sur mesure".
Mythe numéro trois : un outil no-code n’est pas sécurisé
La sécurisation d’un projet no-code est peut-être l’aspect le plus variable de tous. La menace d’une faille de sécurité venant plus souvent de la façon dont a été développée l’application que de l’éditeur lui-même. À niveau d’expérience et compétence égales un développeur traditionnel et un développeur no-code devrait construire un produit avec le même niveau de sécurité.
Dans la pratique donc un projet no-code a plus chance d’être sujet à une faille de sécurité à cause d’une erreur/insuffisance humaine.
Aucun éditeur no-code n’est connu à date pour générer des failles de sécurité majeures. Mais ici l’argument consistant à laisser la pleine responsabilité de la sécurisation des applications développées à l’éditeur ne tient pas.
Quelques limites
Pour synthétiser, lorsqu’une application no-code est correctement développée et mise à jour il n’y a pas de risque de sous performance ou de faille de sécurité majeure. En revanche vous devez savoir qu’il existe des limites au développement d’un projet no-code.
Les limites natives de chaque outil
Chaque outil no-code a ses propres limites de fonctionnalité, Airtable peut stocker maximum 50k lignes par base de données par exemple. Nous avons d’ailleurs écrit un article qui décrit les limites natives à Bubble.
Mais si vous ne tentez pas de concurrencer Facebook ou ChatGDP, théoriquement, les fonctionnalités natives, couplées avec les plug-ins développés par la communauté devraient suffire à votre projet.
Le nombre de “développeurs” ou “builder”
Une des différences importantes entre un projet tech “classique” et un projet no-code, notamment lorsque vous entrez dans une phase de croissance et de développement intense, est le nombre de personnes qui peuvent développer simultanément votre application. À date certains outils no-code gèrent la collaboration, mais ça n’est pas le cas de tous. Vous risquez donc de vous marcher sur les pieds lorsque votre équipe de product builder grandira.
Conclusion : notre avis
En tant qu’agence no-code nous allons évidemment avoir tendance à prêcher pour notre paroisse mais il est indéniable que la tournure que prend l’écosystème no-code tend vers une forme de scalabilité. Les infrastructures techniques de ces outils sont solides et reposent bien souvent sur des technologies de pointe dans le domaine. De nouvelles fonctionnalités natives s’ajoutent chaque mois, si bien qu’il est parfois difficile d’être constamment à jour.
Selon nous, le recours à du développement traditionnel et à de la personnalisation, ne se fera pas sur des critères de performances. Il se fera seulement sur des besoins soit très spécifiques en termes d’interfaces, comme l’utilisation de motion design, soit très poussés techniquement comme le développement d’un algorithme ou bien d’une intelligence artificielle. Il est à noter qu’une combinaison de l’univers “code” et “no-code” peut être judicieuse pour accélérer les développements de vos projets.
🎙️ Bien Joué, Épisode 1 : Nouveau départ.
Nous (Paul et Simon) sommes enfin à 100% sur Bienfait depuis début janvier et cela change tout. Nous allons non pas 2 fois plus vite mais au moins 3 fois plus vite.
Qui dit nouveau départ, dit connaître la ligne de départ. Savoir d’où l’on vient. Voici un tour d’horizon de là où nous sommes en ce début d’année 2023.
🎨 Marque :
Nous avons essayé d’installer la marque “Bienfait” en 2022 avec les efforts de Colombe et de Rémi.
Actions menées : nouveau site web (Webflow), création du blog “Bien Lire” et sa vingtaine d’articles, prise de parole sur Linkedin, lancement de la newsletter “Bien Vu” et ses +150 abonnées.
Résultats : Nous avons émergé pour apparaître dans le Top 25 voire peut-être même le Top 10 des agences no-code identifiées en France (source : Google).
Il reste beaucoup à faire mais nous ressentons que les efforts menés depuis 6 mois commencent à payer.
💰 Vente :
Nous avons reçu environ 80 leads sur l’année 2022 avec un taux de closing de 25% (en baisse en fin d’année, beaucoup de demande de devis mais peu de signatures, ce qui a semblé être une tendance sur le marché selon nos confrères).
Nous avons réalisé 20 projets no-code en 2022, avec 20% de nos clients qui poursuivent l’accompagnement sur l’année 2023 ce qui nous permet d’avoir un début de revenu récurrent, élément ô combien important dans notre activité de service.
⚙️ Opérations :
20 projets no-code donc, mais des projets très différents. Cela est dû à notre positionnement volontairement généraliste. Nous avons encore besoin de réaliser des projets, d’accompagner des entrepreneurs pour comprendre là où nous apportons le plus de valeurs.
Aujourd’hui, nous réalisons 3 types de projets :
Les MVP : 80% en B2C et une majeure partie réalisée sur Bubble
Les outils internes : 100% B2B, que ce soit des CRM ou ERP maison, des automatisations de processus ou encore des outils de gestions de tâches ou de projets très spécifiques.
Les POC : principalement pour les grands groupes avec des équipes marketing qui veulent tester rapidement avant d’intégrer une solution à leurs outils internes (Salesforce, SAP, code).
💸 Finance :
Notre apprentissage de 2022 : la tréso, la tréso, la tréso. Nous avons beau le savoir, nous avons beau l’avoir entendu maintes fois, nous n’avons pas été assez vigilants sur le suivi de notre trésorerie. Cela ne nous a pas empêchés de payer salaires et fournisseurs en temps et en heure, mais je pense que la trésorerie est à l’origine de quelques cheveux blancs.
🏦 Focus 1 : générer de la trésorerie pour recruter
Du coup, vous l’aurez compris notre focus numéro 1 de ce premier trimestre sera de générer suffisamment de trésorerie pour pouvoir tout d’abord se dégager un salaire (ce qui est finalement une forme de recrutement), puis ensuite envisager sereinement les recrutements.
Pour ce faire, nous souhaitons nous rapprocher de réseaux d’entrepreneurs pour obtenir des prêts d’honneur en vue de lever de la dette auprès des banques (Si d’ailleurs vous avez des conseils sur le sujet, nous sommes preneurs).
Pour finir, nous allons ajouter à nos routines un pilotage plus fin de notre trésorerie grâce à notre outil comptable Pennylane.
🧮 Focus 2 : établir des KPIs clairs pour piloter sereinement
Lors de notre séminaire de rentrée (oui, on peut faire des séminaires à deux), nous avons établi les KPIs que nous voulions suivre pour connaître en temps réel la santé de Bienfait :
Marque :
Le nombre d’impressions sur les réseaux sociaux
Le nombre d’impressions + taux de clics SEO & SEA
Le nombre de sessions sur notre site
Le nombre de leads organiques (= notre taux de conversion du site)
Commercial :
Le nombre de leads
Le temps de réalisation d’un devis
Le niveau de confiance de signature
Le taux de closing
Opération :
Le taux d’activité (nombre de jours vendus sur le nombre de jours disponibles)
Le TJM moyen
Le CJM moyen
Le taux de satisfaction client
🪑 Focus 3 : stabiliser ce qui fonctionne, suspendre les incertitudes
Comme vous avez pu le constater, en 2022, nous avons fait l’inverse de ce que tout le monde conseille : être focus.
Nous avons créé du bruit, nous avons créé du désordre, nous sommes partis dans tous les sens avec pleins de projets, pleins de tests : nocode.new, l’Atelier, Instagram, TikTok, La Bonne Rétro, À la bonne heure, …
L’avantage c’est qu’on apprend plus vite, l’inconvénient c’est qu’on ne creuse pas les sujets. C’est pourquoi sur ce trimestre nous allons sélectionner les canaux les plus pertinents pour nous et les projets qui compteront le plus pour maximiser notre impact sur le marché du no-code.
Car rappelons-le, là est notre ambition : démocratiser avec panache le no-code en France !