BienVu #4 : Inclusion et no-code
Aujourd'hui, nous parlerons des dernières actualités du no-code, des nouveautés chez Bienfait et en quoi nous pensons que le no-code est facteur d'inclusion dans le secteur de la tech.
🆕 Actualité du no-code
Webflow annonce de très belles choses pour 2023 lors de sa conférence annuelle
Nous avions déjà eu un aperçu de ce qu’ils préparaient il y a quelques semaines mais là c’est devenu concret.
La partie Membership va continuer à s’améliorer (nous sommes en train de le tester et c’est très efficace) et la partie Logic se confirme (la Beta ouvre bientôt).
La traduction multilingue sera intégrée (on se demande comment va réagir Weglot).
Webflow veut placer la collaboration au centre de son produit à la fois pour la création d’un site mais aussi en développant la communauté (templates, librairies, apps).
Enfin, Webflow (qui a la base était pour les designers) s’ouvre un peu plus aux développeurs avec une mise à jour de leur API et le projet "Dev Link" (mix Webflow et Javascript)
Notion annonce le lancement de Notion Academy
Il y a quelques jours, Notion a annoncé sur son compte Twitter le lancement de Notion Academy, une plateforme contenant plus de 50 vidéos pour faciliter la prise en main de l’outil. Pour le moment Notion Academy est disponible uniquement en anglais. Elle est structurée en 7 catégories : introduction, fonctionnalités clés pour les startups, création d’un système de documentation, création et structuration des bases de données, Notion pour les équipes opérationnelles, et enfin Notion pour un usage personnel. Avec ce lancement, Notion fait un pas de plus vers la démocratisation du no-code.Softr organise un workshop spécial Intranet
Le 22/11/2022, Softr réuni deux experts du no-code autour de la thématique de la productivité des équipes. Au cours de cet atelier, seront abordées toutes les questions relatives à la création d’un intranet simple, efficace et puissant pour maximiser la productivité des équipes.
Vous pouvez vous inscrire juste iciLe “no-code november” est de retour
Créé par Typedream et soutenu par plusieurs outils no-code, le no-code november est un challenge de 30 jours au cours duquel touT no-code maker (novice ou expert) est invité à développer un projet en 30 jours chrono en utilisant au moins un des outils no-code partenaires. À la clé, des réductions uniques sur les outils partenaires (Stackr, Softr, Tally). Cet évènement incarne deux valeurs propres au no-code : l’amour des défis et la création en communauté.
Si vous aimez les challenges, vous pouvez participer ici
✅ Les nouveautés Bienfait
Les sessions “À la bonne heure” par Bienfait sont disponibles! Tous les jeudis de 16 à 17h bénéficiez d’un créneau gratuit pour échanger, poser vos questions no-code, et vous faire accompagner sur vos projets.
Réservez votre créneau
Quoi de neuf sur Bien Lire ? Cette semaine sur le blog, nous nous sommes demandé jusqu’où pousser l’automatisation et nous avons parlé d’un métier tourné vers le futur : celui de no-code maker (mais chez Bienfait on préfère le terme “Product Builder”).
🌍 Le conseil no-code & climat
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✍️ Le sujet de la semaine : Inclusion et no-code
Si nous devons parler d’inclusion aujourd’hui, c’est que tout commence d’une exclusion…
Aujourd’hui, la technologie est omniprésente. Vous lisez ces mots sur votre téléphone ou votre tablette, ce matin vous vous êtes réveillé(e) grâce à votre alarme connectée et vous êtes venu au travail à vélo, en trottinette ou même en voiture électrique. Ces innovations façonnent notre quotidien, notre manière de penser et nos interactions avec le monde.
Ces innovations reposent sur des langages informatiques communément appelés “code”. Et donc sans code, on n’irait pas très très loin. On s’attendrait donc à ce que ce soit une compétence généralisée, accessible et détenue par une grande partie de la population. Faux.
Et vous connaissez la statistique mieux que nous tant elle est répandue dans l’univers du no-code : en 2021, on estimait à 0.3% la part de la population mondiale maîtrisant cette compétence. Un chiffre absolument ridicule comparé à la demande dans ce domaine.
Nous avons donc une minorité de personnes qui possède un savoir nécessaire à l’ensemble de la population. Nous avons donc une majorité de personne exclue de ce système.
Or, nous constatons que cette minorité qui elle est en mesure de comprendre ce monde du numérique n’est pas nécessairement représentative de la population.
En France, il y a aujourd’hui 300.000 développeurs soit 0,4% de la population et 42 millions de Français qui payent leurs achats en ligne, soit 60%. Le pouvoir de créer du “digital” est entre les mains d’une petite portion de la population et nous pensons qu’il est préférable que cela soit plus décentralisé que cela l’est aujourd’hui.
En effet, la centralisation peut parfois amener à des dérives, conscientes ou nous. Prenons le tristement célèbre exemple de l’algorithme de recrutement développé par Amazon en 2014. Dans une logique d’innovation et d’objectivité, l’entreprise a développé un algorithme chargé du recrutement. Problème ? Ce dernier avait été enrichi avec les CV reçus par l’entreprise depuis les 10 dernières années. Les profils ayant servi à enrichir la base de données étant majoritairement masculins et issus des grandes écoles américaines, le résultat a été une discrimination presque systématique des profils féminins pour des postes techniques ou des postes de direction.
On peut donc se poser des questions quant à la réelle objectivité des algorithmes qui nous entourent. En effet, si nous choisissons de déléguer une tâche à des algorithmes, ce qu’ils sont censés faire mieux, plus vite, plus grand avec une marge d’erreur réduite. Mais ces promesses ne seraient-elles pas biaisées par leurs concepteurs eux-mêmes ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas la réponse, mais nous croyons fermement que le chemin vers plus d’inclusion, comprendre plus de diversité, dans le numérique passera par le no-code.
Une des promesses du no-code est de développer des produits digitaux plus vite et plus facilement. Et de là découlerait cette idée que tout ce qui touche au no-code serait ultra-accessible et simple à mettre en place. Et donc que le no-code gommerait toute forme d’exclusion. À notre humble avis, c’est un peu plus complexe que ça.
Oui, le no-code est plus accessible que le code. Et les statistiques indiquent que l’on pourrait passer de 0,3% de personnes maîtrisant le code à 3% de personnes dans le monde maîtrisant le no-code. Soit 10 fois plus ! Soit 200 millions de personnes en plus ! Soit la taille de la population Brésilienne ! Soit … je pense que vous avez compris l’idée.
Oui, le no-code va permettre à des gens comme nous, qui ne sommes pas développeurs, de construire des applications métiers, des marketplaces et des sites webs. De par cette décentralisation, une plus grande partie de la population va pouvoir reprendre le contrôle sur les outils numériques et ainsi offrir une plus grande diversité dans les innovations de demain.
Mais, il ne faut pas non plus croire que tout le monde pourra utiliser le no-code demain, seulement une plus grande partie de la population, ce qui est déjà une belle avancée !
De plus, nous avons aussi conscience que le monde du no-code n’est pas encore parfait. Aujourd’hui, nous le savons, le no-code en France n’est pas totalement représentatif de la population Française, mais il montre la voie. C’est pourquoi, nous soutenons fortement toutes les initiatives qui vont dans le sens de plus d’inclusion grâce au no-code.
Nous pensons par exemple à l’agence no-code Au carré dont les actions sont orientées vers un no-code “plus inclusif”. À la fois agence et centre de formation, ils favorisent la réinsertion professionnelle de personnes en recherche d’emploi par le no-code.
Nous pensons aussi à l’Alegria Academy qui a eu un effet capital dans la professionnalisation et la reconnaissance officielle des métiers du no-code. Son réel facteur de différenciation est son engagement à accueillir dans chaque promotion 50% de femmes et 50% d’hommes. Elle justifie ainsi ce choix : “la juste représentation des femmes et l'inclusion dans la tech sont des priorités pour l'Academy”. Paritaire et dynamique, l’école forme en 15 mois des no-code makers capables de travailler en free-lance ou au sein d’une entreprise.
Nous pensons aussi à drakkapp.school qui déploie un réseau d’écoles dans différentes capitales africaines comme Alger, Tunis ou Dakar ou encore à WinSide.co qui propose des formations aux outils no-code et au design thinking pour stimuler le projet professionnel de personnes éloignées de l'emploi ou du numérique.
Autant d’initiatives rendues possibles par le no-code qui vont permettre à une plus grande diversité de profils de pouvoir créer les outils digitaux de demain.