BienVu #3 : Jusqu'où pousser l'automatisation?
Aujourd'hui nous parlerons des dernières actualités du no-code, des nouveautés Bienfait et d'une question qu'on se pose régulièrement : "jusqu'où pousser l'automatisation ?"
🆕 Actualité du no-code
Zapier, le leader de l’automatisation, va sortir trois nouveaux produits
Zapier a annoncé la sortie de trois nouveaux produits pour étendre son offre actuelle centrée sur l’automatisation : Transfer pour aider les entreprises à réaliser leurs migrations de données, Tables pour construire des bases de données (pour le moment centré sur les automatisations) et en enfin Interface (coucou Airtable) pour proposer aux utilisateurs de visualiser les données. Pour le moment ces produits sont en Beta mais Zapier, déjà très implanté dans les petites et moyennes entreprises, pourrait frapper fort sur le marché avec ce lancement. Rejoindre la beta.Lors de son évènement Fall Surface 2022, Microsoft annonce le lancement de Designer
Entièrement dédiée au design graphique, Designer a été lancé avec l’objectif de combler le fossé entre créativité et productivité. L’application permet de concevoir tout type de contenu visuel. De plus, elle est alimentée par l’IA avec DALLE 2. Pour tester l’application en avant-première, une liste d’attente est disponible. Avec Designer, Microsoft vient concurrencer Canva et Figma, pour offrir encore plus de fonctionnalités au sein de son offre 365.De son côté, Figma annonce l’arrivée des vidéos dans les prototypes.
Aujourd’hui vous avez la possibilité de créer des prototypes plus complets et plus riches. L’ajout des vidéos est disponible sur les plans payants de Figma. La vidéo prend de plus en plus un rôle central dans la conception de contenu. Cette fonctionnalité permet donc aux concepteurs de créer des prototypes plus complets qui reproduisent au maximum l’expérience utilisateur.
Construite de A à Z sur Bubble, la plateforme d’investissement Here lève 7 millions de dollars.
Here innove en transformant les locations de vacances en actions dans lesquelles toute personne intéressée peut investir. Créée en 2020, la start-up américaine a notamment collaboré avec l’agence no-code Tinkso pour déployer son application no-code développée en 10 semaines sur Bubble. Ils nous prouvent une fois de plus que le no-code est totalement adapté pour passer à l’échelle.
Douze fonds d’investissement s’engagent pour rendre la French Tech plus inclusive
Le 17 Octobre 2022 a eu lieu la conférence “Agir pour un écosystème tech plus inclusif”. Au cours de cet évènement douze fonds d’investissement ont annoncé leur volonté de conduire l’écosystème tech vers plus de diversité à travers des formations des équipes managériales, le déploiement d’une politique d’inclusion et diversité au sein des start-up. Avec cet engagement, le monde de la tech révèle sa volonté de créer une scène plus inclusive où se croisent enjeux sociaux, économiques et culturels. Nous sommes persuadés que le no-code est un facteur d’inclusion (et d’ailleurs comme le sujet nous tient particulièrement à cœur, un article “no-code et inclusion” sortira en novembre).
✅ Les nouveautés Bienfait
Bienfait pousse la logique du no-code jusqu’au bout avec le lancement de l’Atelier ! Disponible à partir de Novembre 2022, l’Atelier est une plateforme pleine de ressources (templates et tutoriels) pour vous aider à déployer vos projets plus rapidement et plus efficacement. Pour être les premiers informés de son lancement, c’est par ici : préinscription.
Quoi de neuf sur Bien Lire ?
Cette semaine sur le blog, nous avons parlé de Notion, la plaque tournante du no-code et des clés pour choisir la bonne agence no-code pour développer son projet.
🌍 Le conseil no-code & climat
Et si vous passiez en mode sombre ?
Le mode sombre (ou dark mode) consiste à choisir un fond sombre pour une expérience utilisateur plus confortable et moins énergivore. Selon le mode d’énergie, un pixel noir consomme jusqu’à 60% moins qu’un pixel blanc. En passant vos applications ou votre navigateur en mode sombre vous réduisez ainsi votre empreinte carbone. D’ailleurs, nous allons bientôt basculer notre blog Bien Lire en mode sombre.
✍️ Le sujet de la semaine : Jusqu’où pousser l’automatisation ?
Avec l’accélération de la transition numérique, l’automatisation s’est taillée une place à part dans le discours public et au sein même des stratégies d’entreprises. Et Bienfait n’échappe pas la règle puisque l’automatisation occupe une place centrale dans nos méthodologies internes et dans la nature de nos projets clients.
La démocratisation de l’automatisation nous à tout de même poussé à nous questionner sur les limites de celle-ci : est-il possible de sur-automatiser nos processus ? Et si oui, quels risques encourons-nous ?
💭 Qu’est-ce que l’on entend par automatisation ?
Avant même de parler du fond du sujet, il nous semble important de préciser les contours de cette thématique, car l’automatisation peut prendre bien des formes dont certaines d’entre elles sortent catégoriquement de notre domaine d’expertise.
À titre d’exemple, la France est particulièrement avancée en matière d’automatisation puisqu’on estime aujourd’hui (selon une étude menée par Capgemini Research) que 21% du secteur professionnel français est automatisé, ou semi-automatisé. Un chiffre plus que conséquent puisqu’il place la France à la deuxième place de cette catégorie, entre les Etats-Unis et l’Allemagne, 6 points au-devant de la moyenne mondiale. En d’autres termes, près d’un quart de l’emploi français fait déjà face à un phénomène d’automatisation.
Nous nous concentrerons sur l’automatisation dans le numérique, et en particulier dans le no-code. Logique.
Par automatisation on entend la diminution, voire l’exclusion complète, de l’action de l’humain sur un processus de travail.
Cela peut paraître relativement nouveau, mais l’automatisation est déjà présente dans nos quotidiens depuis un certain temps. Par exemple, le logiciel Excel effectue une automatisation lorsqu’on lui demande de calculer les valeurs d’une des colonnes d’un fichier. À ce moment, vous êtes exclu du processus puisque l’outil opère l’action demandée sans aucune aide de votre part. Et vous serez d’accord pour dire que c’est bien pratique.
Aujourd’hui, dans le domaine du no-code, il existe toute une série d’outils spécialisés dans l’automatisation des tâches. Nous avons en d’ailleurs fait une liste, alors n’hésitez pas à y jeter un œil si vous désirez automatiser un processus. En revanche, si vous ne savez pas encore quel processus automatiser, c’est par ici. 👇
🚀 Les avantages
Gagner du temps, évidemment.
Tout naturellement, l’avantage principal de l’automatisation, c’est le gain de temps. En automatisant des processus rébarbatifs et chronophages, vous allez indubitablement libérer du temps utile à vos équipes. Ainsi, une tâche qui avant prenait 5 minutes à un membre sera opérée en une fraction de seconde par l’ordinateur. Efficace.
Limiter l’erreur humaine.
Que serions-nous si nous ne faisions pas d’erreurs ? Pas des êtres humains, pour sûr. L’automatisation permet de limiter l’erreur humaine dans certaines tâches et d’ainsi alléger quelque peu votre charge mentale.
Une mise en place rapide grâce aux outils no-code.
L’automatisation peut être un changement complexe et long à mettre en place. Imaginer le temps nécessaire à une industrie pour automatiser une ligne de production. Entre l’analyse des besoins, la conception des machines, l’installation de ces dernières, la formation des équipes… Bref, c’est très long, et très cher aussi.
Dans le secteur du numérique, nous avons la chance de nous soustraire aux contraintes tangibles. Mieux encore, nous avons le no-code pour nous assurer une mise en place rapide, et à moindres frais. L’expertise no-code permet ainsi d’automatiser des processus, même complexes, tout en conservant une marge de manœuvre selon l’évolution d’un processus dans le futur. Ça peut paraître peu, mais c’est une vraie chance au vu de la complexité inhérente à certains secteurs.
🔐 Les risques.
Une automatisation mal calibrée.
C’est le revers de la médaille. En excluant l’humain d’un processus, vous pouvez certes limiter les erreurs humaines, mais vous prenez aussi le risque d’exclure son principal garde-fou. En effet, si vous ne prenez pas le temps de comprendre et maîtriser vos processus de A à Z, votre automatisation risque d'adopter des étapes inexactes, datées ou simplement non conformes à vos flux de travail réels. Autrement dit, vous allez perdre plus de temps qu’autre chose.
Attention également à l’automatisation trop précoce sur des processus encore immatures. Il est important d’éprouver vos méthodes au fil du temps avant de songer à l’automatisation partielle ou complète. Pourquoi ? Parce qu’avant qu’un processus n’arrive à maturité, il lui faudra nécessairement une série d’ajustements et de recalibrage humain.
Sur-automatiser, ça existe.
Parfois, on a tendance à se laisser embarquer par notre élan. On vient à peine de terminer l’automatisation d’un processus que l’on cherche déjà quelque chose d’autre à automatiser. En bref, on parle ici de notre tendance à vouloir trop faire.
C’est ce qu’on appelle la sur-automatisation. Or, dans bien des cas, il est préférable de laisser l’humain cohabiter avec la machine. Ça fait un peu science-fiction, mais le résultat est souvent meilleur. Il faut savoir limiter l’automatisation à des tâches simples au risque de perdre en productivité.
Du point de vue du climat, la sur-automatisation peut là aussi être néfaste. N’oublions pas que chaque schéma d’automatisation requiert de la puissance de calcul, et donc une consommation énergétique, source d’émission de carbone dans l’atmosphère. On peut avoir tendance à penser que l’impact est ici insignifiant, mais la somme globale des automatisations peut rapidement devenir très énergivore.
Perdre l’inquantifiable.
Sur ce dernier point, il est difficile de réellement appréhender le phénomène dans sa globalité. Parfois, les tâches (même rébarbatives) remplacées par l’automatisation peuvent faire perdre un temps précieux aux membres d’une équipe. Pourquoi ? Parce que le temps passé à des tâches pilotées en mode automatique par des humains peut aussi leur offrir un temps de réflexion bienvenu en matière de créativité. En d’autres termes, l’automatisation peut parfois écarter les temps morts, les temps faibles et tous ces moments où l’esprit se recharge pour n’être que plus productif ensuite. Chez Bienfait, on a l’intime conviction que la productivité, comme la créativité, n’est pas cloisonnée à des temps alloués a telle ou telle tâche, mais se constitue plutôt par une succession de hauts et de bas.
🤝 Petit détour par le client.
Il faut bien différencier deux choses : l’automatisation de tâches (ce dont on vous parle depuis tout à l’heure), et l’automatisation client. Même si cette dernière catégorie ne représente pas nécessairement nos projets au quotidien, on voulait quand même l’évoquer.
Dans la relation client, la recherche du juste milieu entre l’humain et l’ordinateur est encore plus importante puisqu’une automatisation mal calibrée peut impacter directement votre relationnel client. En outre, la gestion client automatique (mails pré-écrits, conseils, etc.), peut s’avérer dangereuse en aboutissant à une dépersonnalisation de l’interlocuteur. Un humain préférera toujours le contact humain plutôt que celui de l’ordinateur. C’est d’ailleurs précisément pour cette raison que nous sommes tous mal à l’aise devant les moues robotiques de Mark Zukerberg.
👀 Alors, il est où le juste milieu ?
Depuis les premières lignes de cet article, on vous parle régulièrement de la recherche de l’équilibre optimal entre humain et ordinateur. Alors, même s’il n’existe aucune limite préétablie, quelques pistes nous semblent intéressantes à creuser.
Maîtriser le processus à long terme.
Nous l’évoquions déjà plus haut, attendre la maîtrise complète d’un processus avant d’envisager son automatisation nous semble être le meilleur moyen d’éviter les erreurs. De cette manière, vous saurez par vous-même vous limiter à automatiser seulement le nécessaire, et à rendre votre automatisation assez flexible pour qu’elle puisse s’adapter à l’évolution future de vos processus.
Prôner la transparence.
C’est une autre façon de concevoir l’automatisation : clarifier nettement la limite entre humain et l’ordinateur. Dans le relationnel client, on peut par exemple penser à l’utilisation des chatbots. De cette manière, vous indiquez clairement à votre client qu’il ne s’adresse pas à un humain, tout en lui apportant une vraie valeur ajoutée. En d’autres termes, vous vous contentez de combler les limites humaines par l’ajout d’un acteur numérique. Ici, vous supprimez la déficience de présence humaine (parce qu’on a besoin de dormir, et de faire autre chose que travailler), en le remplaçant par un outil disponible 7 jours sur 7.
L’exemple des cobots.
Dans l’industrie, l’automatisation est un leitmotiv bien connu. Depuis la révolution industrielle, la tendance est au remplacement des humains par des machines sur les chaînes de production. Si bien qu’au fil du temps, les conséquences sociales (sur lesquelles nous ne nous éterniserons pas ici) on aboutit à la naissance des cobots.
Les cobots sont des robots, ou des IA, qui n’ont qu’un seul but : donner plus de temps utile à l’être humain. En d’autres termes, ils augmentent la part de responsabilité des membres d’une équipe plutôt que de supprimer leurs actions. C’est notamment un dispositif très répandu dans le domaine médical où les cobots permettent au personnel soignant d’accorder plus de temps aux patients. Les cobots peuvent ainsi être une bonne opportunité pour préserver vos temps de création dont nous vous parlions plus haut.
Quantifier les ressources nécessaires.
Enfin, si vous hésitez à automatiser un processus, vous pouvez toujours vous baser sur les coûts liés à l’automatisation. À ce petit jeu-là, les trois verticales à prendre en compte sont économiques, écologiques, et temporelles. Ces trois piliers sont, selon nous, indispensables afin de porter une décision à maturité.
Viser la sobriété.
Un processus automatisé génère de la donnée par période de temps. Si cette dernière est de 15 secondes, cela veut dire que l’ordinateur opère un processus 4 fois par minute. À vous de vous poser la question si cela est bien nécessaire. Pourquoi ? Parce que, comme vu plus haut, le bilan carbone de votre automatisation peut rapidement exploser. Si vous automatisez une base de données client, vous pouvez par exemple la programmer toutes les heures, plutôt que toutes les minutes. De cette manière, vous diminuez votre empreinte carbone par 60, tout en conservant une productivité adéquate.
Vous l’aurez compris, l’automatisation présente toute une série d’avantages et permet un gain de productivité indéniable, à condition qu’elle soit bien pensée, et bien implantée.
Encore une fois, il n’existe pas de méthode idoine pour programmer une automatisation réussie, mais simplement des paramètres à prendre en compte. Si vous hésitez encore, n’hésitez pas à nous parler de votre projet, on sera plus que ravis de vous aider !
Et si vous n’êtes pas rassasié, on ne peut que vous inviter à découvrir notre article sur les meilleurs outils d’automatisation, ou alors de faire une sieste. Parce qu’on est humains avant tout et qu’on a besoin de dormir.