BienVu #12 : Comment (bien) foirer son projet no-code en 10 étapes
Aujourd’hui, nous vous dévoilons la méthode infaillible pour foirer son projet no-code. En 10 étapes. Échec garanti.
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Comment (bien) foirer son projet no-code en 10 étapes
1. Un petit tour du côté de BienLu 📚
Horizontal vs Vertical & no-code : On commençait à peine à comprendre ce qu’était un SaaS (Software as a Service) qu’est apparue une segmentation entre un SaaS “horizontal” et un SaaS “vertical”. Essayons de comprendre cette différence et son impact sur l’écosystème no-code.
Pourquoi les étudiants doivent se mettre au no-code en 2023 : Quand on voit comment Notion a été popularisé grâce à TikTok dans les milieux étudiants américains, il nous paraît impensable que cela n’est pas traversé l’océan pour se répandre dans les milieux étudiants français. Et si ce n’est pas le cas, nous voulons redire ici pour pourquoi les étudiants doivent se mettre au no-code en 2023.
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Comment (bien) foirer son projet no-code en 10 étapes
Nous en avons vu des projets des no-code depuis notre lancement, nous en avons repris certains, nous en avons vu de loin et nous avons constaté que les mêmes erreurs se répétaient tout le temps.
Voici la liste des 10 erreurs les plus courantes dans les projets no-code :
1. Ne pas avoir une vision claire du projet :
Beaucoup de personnes commencent à construire un projet no-code sans savoir exactement ce qu'ils veulent réaliser, “on va voir”. Cela conduit à des résultats inefficaces et inutiles. En effet, le no-code nous donne parfois ce sentiment de faciliter, de simplicité qui nous fait croire que nous allons parvenir rapidement au résultat sans même avoir bien défini la vision. No-code, low-code ou code, même combat : il faut prendre de la hauteur et avoir une vision claire du projet avant de se lancer.
2. Sous-estimer la complexité du projet :
Même si les outils no-code peuvent sembler faciles à utiliser, la construction d'un projet complexe peut nécessiter des compétences techniques avancées. Avant de partir à la guerre, il faut d’abord bien connaître ses adversaires pour avoir les armes qui nous permettront de l’emporter. C’est la même chose avec les projets digitaux : il est primordial de connaître le niveau de complexité du projet pour s’assurer d’avoir les bons outils pour parvenir au résultat.
3. Ne pas se familiariser avec les outils no-code :
Pour faire suite au point précédent, une fois qu’on a choisi les bons outils, il est important de prendre le temps de bien comprendre le fonctionnement de chaque plateforme no-code avant de commencer à construire un projet. Cela peut éviter des erreurs coûteuses à long terme.
4. Ne pas prendre en compte les besoins de l'utilisateur :
Ce n’est pas parce que le no-code permet d’aller vite qu’il faut penser à la place de l’utilisateur. Ce n’est pas parce que c’est votre produit que vous allez mieux savoir que vos utilisateurs (sauf si vous êtes utilisateur de votre propre solution). Vous êtes certes expert no-code (ou en devenir), mais vous allez surtout devoir devenir expert de vos utilisateurs et aussi les faire tester le plus rapidement votre produit (voir notre article sur le sujet). Pas d’utilisateur, pas de produit. Pas de produit, … pas de produit.
5. Ignorer l'UX :
C’est bon, vous êtes expert de vos utilisateurs, maintenant, ne passez pas à côté de la phase de design avec l’Expérience Utilisateur (UX) et les Interfaces Utilisateurs (UI). La convivialité et l'expérience utilisateur sont essentielles pour tout projet no-code. Une maquette sur Figma avant de se lancer n’a jamais tué personne (l’inverse si).
6. Ne pas documenter le projet :
Il est important de documenter chaque étape du projet, y compris les décisions prises et les modifications apportées. Cela peut aider à résoudre les problèmes plus tard et surtout permettre aux futurs administrateurs de reprendre la main sur le projet. Par exemple, chez Bienfait, nous ne reprenons aucun projet déjà réalisé s’il n’y a pas de documentation clairement écrite. Certains outils commencent à intégrer la documentation automatique grâce aux IA, c’est le cas de Glide par exemple.
7. Ne pas tester le projet :
Comme avec tout projet de développement de logiciels, les tests sont essentiels pour s'assurer que tout fonctionne comme prévu. Ignorer les tests peut conduire à des erreurs coûteuses et des retards dans la mise en œuvre du projet. Certains outils no-code ne permettent pas d’avoir des instances de tests, ce sera donc à vous de le faire soit en dupliquant les outils, soit en préparant des données de tests sur la base de production afin de pouvoir réaliser ces tests. Vous ne pouvez pas vous cacher derrière un “il n’y a pas d’instance de test prévue dans l’outil”. C’est de votre responsabilité de tester votre outil.
8. Ne pas prendre en compte les problèmes de sécurité :
Les projets no-code peuvent avoir des vulnérabilités de sécurité et il est important de comprendre comment les prévenir. Les éditeurs sont en train de progresser sur ce point et nous voyions aussi émerger des acteurs sur ce sujet de la sécurité à l’instar de Flusk qui propose des tests de sécurité sur les applications Bubble.
9. Ne pas avoir une stratégie de sauvegarde des données :
Tout projet no-code doit avoir une stratégie de sauvegarde des données pour éviter de perdre des informations importantes en cas de panne ou de suppression accidentelle (ce qui est parfois très facile avec certains outils no-code s’ils n’ont pas été bien pensés). Ignorer la sauvegarde des données peut avoir des conséquences désastreuses pour le projet et ses utilisateurs (et sur votre côté de popularité).
10. Ne pas avoir une stratégie de maintenance :
Enfin, les projets no-code nécessitent également une maintenance régulière pour rester fonctionnels. Les outils évoluent en permanence (regardez le Airtable de 2022 et le Airtable de 2023, c’est le jour et la nuit). Ignorer la maintenance peut entraîner des erreurs et des temps d'arrêt imprévus, mais aussi des manques à gagner dans le sens où de nouvelles fonctionnalités peuvent être beaucoup plus efficaces que d’anciennes mises en place.
Conclusion :
Il est souvent mentionné que les outils no-code sont limités, qu’il n’est pas possible de tout faire avec le no-code ou encore que le no-code n’est pas “scalable” (voir notre article à ce sujet), mais nous avons surtout constaté que les limites se trouvaient entre le clavier et la chaise.
Mettre en place ces 10 commandements, c’est accepter d’aller droit dans le mur. Éviter ces 10 commandements, c’est faire un petit pas pour un projet no-code abouti et grand pas vers la satisfaction de vos utilisateurs.